Bonjour à toutes et à tous
Pas vraiment un journal de bord mais quelques images, réflexions et faits marquants de l’été 2024 de Constance dans la région de Vancouver, au Canada.
Frontière
Inconnue des phoques et des saumons, elle n’est pas un sujet de rigolade pour les douaniers (Customs) canadiens ou américains. Les entrées et sorties se font de plus en plus via internet ou le téléphone, encore faut-il répondre correctement aux questions posées.
Exemple : Vous arrivez d’un côté ou de l’autre, décrochez le téléphone dédié et l’officier vous demande : « Vous êtes seul sur le ponton? » (Cocher la réponse qui saura bien amorcer la conversation)
Réponse A : Non, ma femme est à côté de moi.
Réponse B : Oui, je suis seul.
Saumons
Parlons-en ! Le permis de pêche + l’épuisette taille Teddy Rinner , le judoka, (on en a trop manqué l’an dernier à cause de notre épuisette à goujon!) + les cuillères qui vont bien cette année + le plongeur + le flasher… Un petit budget donc pour… nada. D’un autre côté, on économise du gas-oil en limitant la vitesse à 2 nœuds. Au-delà, rien ne biche.
Phoques : L’idéal humain.
Bateaux
Il faut dire que par rapport à l’Alaska ou au nord de la Colombie-Britannique, cette région est moins tranquille et pour nous, et pour les saumons et pour les phoques. Il en vient de tous côtés, canadien et américain. Des yachts, des trawlers, des voiliers, tous avec leur dinghy au bout d’un câble dans le sillage. Sans compter les ferries. Va trouver un mouillage où tout ne valdingue pas toutes les heures !
J’exagère.
Météo
Alors là, rien à dire. Depuis notre arrivée début juillet, c’est grand beau. C’est presque anachronique. Il fait 25° dehors, mais l’eau est entre 12 et 16. On sort les maillots pour les pointes à 18.
D’un autre point de vue, l’incendie catastrophique de Jasper ne laisse pas indifférent et les beaux levers de soleil rougeoyants peuvent être d’une beauté funeste.
Tuiles
Pas grand chose à déclarer sinon un énième remplissage des fonds d’eau de mer. Un peu de jeu dans la transmission et la bague du joint tournant desserrée = 500 litres à virer au seau et à la pompe à main en arrivant au mouillage. La pose d’une alarme sonore est en bonne place dans la to-do list.
Retour
Constance va retourner aux US pour l’hivernage. Les conditions tarifaires sont de plus en plus dures pour laisser son bateau au sec où que ce soit. Il faut dire que la prolifération des unités dans la région est impressionnante, inversement proportionnelle au nombre de marins.
Bonne fin d’été et bonne continuation à ceux.lles qui naviguent.
Jean-jacques
Dimanche 7 juillet 2024
Salut tout le monde,
Merci pour ton mail, Lionel, même si le sujet est effectivement un peu anxiogène.
Lorsque nous étions en Nouvelle-Calédonie, on a eu des petites inquiétudes aussi mais pas de l’ordre de ce qui est arrivé sur l’île de Union.
Ici, à Port-Browning, près de Victoria en Colombie-Britannique, il fait un temps quasi tropical sans les cyclones. Enfin, on n’est pas à l’abri d’une autre rebuffade de dame Nature qui ne manque pas d’imagination.
Arrivés depuis une semaine et après avoir récupéré en bonne forme Constance (sauf l’éolienne que je n’aurais pas dû laisser en service) à Bellingham aux USA, nous revoilà dans ce mouillage parfait pour une semaine de remise en état et de maintenance (peinture, révision des démarreurs, petites améliorations…) avant notre campagne de pêche (saumon et crabes) dans le Strait of Georgia.
J’espère que les navigants vont bien et ceux restés au port ou à terre aussi.
Amitiés.
A & Jj
Jeudi 20 juin 2024
ça y Ca y est Jean-Jacques et Anne vont boucler leur valise, ne pas oublier leurs visa ESTA pour les USA et une autorisation de voyage électronique (AVE) pour le Canada. Ils vont retrouver CONSTANCE qui les attend ses propriétaires sagement à BELLINGHAM, . Comme leur fille va les rejoindre plus tard, ils vont naviguer dans le Détroit de Georgia, La région entre Vancouver en Colombie Britannique et l’État de Washington est délimité par une frontière totalement artificielle…
Mercredi 26 juillet 2023
Constance reprend la mer
Après 3 étés passés à terre à Shearwater, un port à sec un peu improbable, situé à quelques encablures de Bella Bella, en territoire Haitsuk, Constance a repris de la couleur et des couches d’antifouling. Elle est retournée à l’eau le vendredi 30 juin avec la marée haute du matin et amarrée au ponton juste tout bien pour accueillir Anne arrivée avec le Sea bus de 16h au terme du long voyage aérien de Lyon à Bella-Bella avec escales à Montréal et Vancouver.
Quelques jours plus tard, le temps de finir les dernières vérifications – pompes, moteurs et de constater que TOUT fonctionne sans embrouille, de dire au revoir aux amis rencontrés dans le coin et nous voici en route pour la frontière américaine par la côte Ouest de l’île de Vancouver.
Les douanes canadiennes nous ont accordé un délai jusqu’au 15 août 2023 pour quitter le pays ce qui nous laisse plus d’un mois pour descendre et faire notre sortie à Victoria, à l’extrême Sud Est de l’île de Vancouver.
Nous pourrions bien sûr descendre l’Inside Passage, composé d’un enchevêtrement de bras de mer, généralement protégés de la houle du Pacifique. C’est la voie la plus empruntée par les Américains qui, tels les grues, oiseaux fétiches de ces contrées, migrent du Nord de l’état de Washington, plus précisément des environs de Seattle, jusqu’au Sud de l’Alaska, le plus souvent à bord de grosses vedettes à moteur en début d’été avant de redescendre à partir de la fin juillet vers le Sud.
Et comme justement c’est la voie la plus classique et aussi la moins exposée au vent, Augustin et Jean-Jacques ont opté pour la route extérieure, celle, beaucoup plus sauvage qui ouvre directement sur le Pacifique. Augustin doit rentrer en France le 13 juillet pour reprendre son activité professionnelle à Grenoble à la fin du long week-end. Il choisit de débarquer à Coal Harbour, terminus du Quatsino Sound, d’où il pourra prendre un bus, puis un car, puis un ferry, un métro pour rejoindre l’aéroport de Vancouver et son vol vers Paris puis le TGV vers Grenoble…
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Nous quittons Shearwater par beau soleil, la journée du 4 juillet pour une première petite nav-test jusqu’à un mouillage situé à moins de 15 miles. Dès le lendemain matin, les activités bricolage reprennent et en particulier, le remontage des roulements de l’éolienne avec une partie (le shaft) qui refroidit dans le frigo tandis qu’une autre (le roulement), chauffe sur le poêle. Et ça marche !
La première manche de cet atelier qui occupera une partie des moments passés au mouillage et se prolongera jusqu’au départ d’Augustin est un succès qui laisse augurer du meilleur. Les journées sont longues sous ces latitudes et nous permettent de naviguer le plus souvent au moteur malgré les promesses de vent de NW établi, de pêcher du saumon et donc de le cuisiner avant de le déguster sous différentes formes, mais aussi de remonter la rivière Amber en annexe à la rame, avec un départ en fin de marée montante et un retour trois heures plus tard, au coucher du soleil avec la marée descendante.
Le mercredi 12 juillet, les derniers branchements de l’éolienne sont finalisés. Et elle tourne, et elle produit !! Son petit ronronnement doux va désormais nous mettre au courant de la moindre brise soutenue.
Il est temps de faire route vers Coal Harbour où nous passerons la nuit au ponton, occupant la place d’un pêcheur parti pour quelques jours. C’est à Port Hardy que nous disons au revoir à Augustin avant d’aller dépenser des sous dans un magasin orienté plutôt pêche professionnelle où nous trouvons tout de même une bouée aux normes pour remplacer la fer-à-cheval dont le polystyrène n’a pas résisté aux hivers humides d’Alaska et de Colombie Britannique.
Une autre pause chez un mécano pour faire une réserve d’huile moteur et enfin, last mais not least, un épisode supermarché pour approvisionner le bord en frais.
L’heure que nous y passons, liste en main à chercher des produits inexistants et à en trouver d’autres imprévus, sur fond de cumbia nous remet dans le bain et nous épuise aussi.
Nous sommes bien contents des cerises que nous y avons achetés mais plus encore de retrouver la quiétude du carré de Constance pour une suite de navigation à deux.
JEUDI 29 juin 2023
Ici aussi, en Colombie Britannique,il pleut depuis hier soir mais le soleil est prévu pour la mise à l’eau de demain.
Nous contacterons ton ami à notre arrivée à Setle avec grand plaisir. Ma guitare n’est pas encore sortie de son étui depuis mon arrivée, mais je vais m’y remettre.
Amicalement
Jean-Jacques MIERAL
Le jeu., juin 29, 2023 à 2:13, Georges Caniac a écrit:
Bonjour Jean-Jacques,
Il pleut (un peu) ce matin dans le Sussex en Angleterre mais pas suffisamment pour répondre à la sécheresse qui sévit dans la région.
Mon vieil ami Stuart m’a répondu. Je te transmets :
Dear old friends
I will do anything I can for your friend. Please put him in touch with me!206 550 3278 current cell phone (no more land line). I respond best to texts as there is so much junk email and telephone calls.
5441 36th Ave SW,
Seattle, Wa, 98126
USAAu fait, c’est un excellent joueur de guitare.
envoyé : 29 juin 2023 à 00:29
de : Mieral Jean-Jacques <jj.mieral@yahoo.fr>
à : Georges Caniac <georges.caniac@orange.fr>
Merci Georges pour ce contact. Nous sommes encore à sec et remettons à l’eau après-demain, après qu’Anne nous ait rejoints.
Tout va bien à bord et j’espère qu’il en est de même pour toi.
Dimanche 9 juillet 2023
Voici un échange entre Jean Jacques et Anne avec Stuart à Seattle
Félicitations à Anne pour son anglais: il est parfait ! Allez, pour ceux qui ne parlent pas la langue de Shakespeare, voici la traduction grossière :
Nous sommes l’ami de Georges sur le voilier Constance que nous avions amarrés dans le port de Shearwater (sur la côte nord de la Colombie Britannique ) pendant presque 4 ans à cause du COVID. Georges nous a aimablement transmis votre réponse pour nous mettre en contact. Ce que nous faisons.
Après 2 semaines de préparation et de contrôles, Constance a été remis à flot fin juin. Et il est prêt pour naviguer.
Nous avons traversé le détroit de la Reine Charlotte la semaine passée et maintenant nous naviguons le long de la côte Ouest de l’Ile de Vancouver. A destination de Victoria pour les formalités de sortie du Canada avant le 15 aout.
De là, nous aurons 2 semaines pour trouver un chantier à sec ou un mouillage dans l’État de Washington pour rejoindre la France par avion, fin août.
Jusqu’à maintenant , ce que nous avons trouvé de moins cher est un chantier à sec à Bellingham. Nous n’avons pas encore accepté le devis et sommes toujours à la recherche d’une offre plus intéressante : un emplacement sûr et pas trop cher.
Voilà, cela c’est aussi l’Unité Amateur : l’entraide !
JEUDI 29 juin 2023
Ici aussi, en Colombie Britannique,il pleut depuis hier soir mais le soleil est prévu pour la mise à l’eau de demain.
Nous contacterons ton ami à notre arrivée à Seattle avec grand plaisir. Ma guitare n’est pas encore sortie de son étui depuis mon arrivée, mais je vais m’y remettre.
Amicalement
Jean-Jacques MIERAL
Le jeu., juin 29, 2023 à 2:13, Georges Caniac a écrit:
Bonjour Jean-Jacques,
Il pleut (un peu) ce matin dans le Sussex en Angleterre mais pas suffisamment pour répondre à la sécheresse qui sévit dans la région.
Mon vieil ami Stuart m’a répondu. Je te transmets :
Dear old friends
I will do anything I can for your friend. Please put him in touch with me! 206 550 3278 current cell phone (no more land line). I respond best to texts as there is so much junk email and telephone calls.
5441 36th Ave SW,
Seattle, Wa, 98126
USA
Au fait, c’est un excellent joueur de guitare.
envoyé : 29 juin 2023 à 00:29
de : Mieral Jean-Jacques <jj.mieral@yahoo.fr>
à : Georges Caniac <georges.caniac@orange.fr>Merci Georges pour ce contact. Nous sommes encore à sec et remettons à l’eau après-demain, après qu’Anne nous ait rejoints.
Tout va bien à bord et j’espère qu’il en est de même pour toi.
J’ai retrouvé dans nos archives cette Lettre de Constance des années 2000 quand ils étaient en Polynésie Française.