Culture maritime

L’univers de la voile repose sur l’humilité, l’expérience et la connaissance à acquérir. C’est facile pour certains, très difficile pour d’autres, d’appréhender un milieu complexe: la mer, les océans, la météo, etc.

Beaucoup de plaisanciers manque de culture maritime ! Et les constructeurs sont bien trop occupés par leur chantier pour avoir le temps de s’en préoccuper.

Combien savent, par exemple, que la France a le plus grand domaine maritime du monde derrière les USA ?
> Quelle est la différence entre un drapeau, un pavillon ou une flamme ?
> Comment naviguer à travers une flottille de pêche ?
> Que faire en présence d’un filet dérivant ?
> Pourquoi le lapin est-il interdit sur les bateaux ?

Le vocabulaire marin : son importance pour tout l’équipage

Je vous propose des articles de culture maritime qui m’ont interpelé.
N’hésitez pas à en proposer d’autres.

 


L’ÂGE D’OR

• La construction amateur

Issue des changements de mai 1968 et du slogan : un autre monde est possible, la construction de bateaux par des amateurs, intégrale ou partielle, s’est vite développée, Une bibliothèque technique complète est devenue disponible sous forme de Hors Série de la revue Loisirs Nautiques et les numéros avec le récit des vagabonds des mers nous faisait rêver. La construction de marinas, opérations immobilières avant tout, a fait disparaitre la démocratisation de la voile de plaisance

Depuis la disparition de la Revue Loisirs Nautiques, une forme de culture maritime disparaît, remplacée par l’immédiateté que permet Internet. On se connecte, on googlelise et hop ! Vite appris, vite oublié…

Source : https://uara.fr/wp-content/uploads/2017/04/La-fin-de-Loisirs-Nautiques.pdf

• Des architectes navals bien connu des constructeurs amateurs

Dans l’âge d’or des années septantes :

C’est avec une grande et profonde tristesse que nous vous annonçons le décès, survenu le 19 décembre 2016, de notre président et ami Gilbert Caroff-Duflos. Il nous quitte bien prématurément (il aurait eu 70 ans le 31/12 prochain), peut-être en raison d’un AVC qui l’aurait emporté chez lui, au 20 rue du Château à Allègre. Après avoir été professeur de dessin, il est devenu architecte naval, bien connu dans le milieu maritime (les fameux « plans Caroff »). Concepteur en particulier de bateaux de type monocoque parmi lesquels, le « Vagabond », le premier bateau de plaisance au monde à avoir hiberné dans l’Arctique. Il a exercé son métier à Brest, à Paris puis à Allègre depuis la fin des années 1990 jusqu’à sa retraite récente.

Il a d’abord été officier mécanicien dans la marine marchande. S’ennuyant à bord des cargos et passionné de voile, il passait le temps en dessinant des bateaux. Il a quitté la marchande pour ne plus se consacrer qu’à la course en mer et à l’architecture navale. Avec Bernard Nivelt, son associé depuis 1974, ils ont conçu ensemble, dans leurs bureaux proches de La Rochelle, des centaines de bateaux, dont 20 000 exemplaires sillonnent les océans. Ils ont travaillé pour les plus grands chantiers et les plus grandes courses en mer. À leur incroyable palmarès, on trouve le premier multicoque Charente-Maritime, vainqueur de plusieurs transats au début des années 1980, le Diva, vainqueur, lui, de l’Admiral’s Cup quelques années plus tard, ou encore le Stars and Stripes de Dennis Conner qui remporta la Coupe de l’America en 1988. Une démarche ouverte et éclectique Dans les bateaux de série, Michel Joubert a aussi dessiné les Tofinou de Latitude 46, plusieurs des bateaux de Fountaine-Pajot, les A35 d’Archambault, les trawlers de Bénéteau, plus récemment des motor yachts pour les chantiers Ocea des Sables-d’Olonne… La liste est très longue. « Il existe une école française d’architecture navale et il fait partie de ceux qui ont contribué à la créer, témoigne Olivier Racoupeau, lui aussi architecte naval à La Rochelle. Cette école est marquée par une architecture plus ouverte, pluraliste, décomplexée, qui porte aussi bien sur les bateaux à moteur que les multicoques ou les voiliers. » « Avec quelques autres comme Philippe Harlé, Jean-Marie Finot, André Mauric, ils représentent l’histoire de l’industrie de la plaisance, indique l’architecte Alain Mortain. Il fait partie de ces grands pionniers qui ont inventé l’architecture navale d’aujourd’hui et qui ont accompagné l’industrie nautique vers la démocratisation de la voile. » Il retient de Michel Joubert la liberté qu’il prenait vis-à-vis des usages et des traditions et sa manière intelligente d’aborder les bateaux. « …Il pensait un bateau en fonction du bonheur qu’il pourrait procurer à l’usage, qu’il soit pour la plaisance, le voyage ou la régate. » Tous gardent de lui le souvenir d’un homme facile et chaleureux dans ses relations, intuitif et inventif dans son travail.

https://www.fin.fr/actus/disparition-de-georges-auzepy-brenneur

• La Bible du navigateur

 

L’édition Historique

Ce fut le livre de référence de tous les passionnés de la mer : du débutant au plaisancier aguerri, sans oublier le moniteur, le régatier, ou le curieux. Best-seller des ouvrages nautiques avec plus de 1000 pages d’illustrations, de théorie et de conseils, considéré par beaucoup comme la ‘Bible’ du marin, il est le complément indispensable à votre formation pratique.

Le seul guide complet pour la pratique de la voile.
Indispensable à une bonne appréhension de la navigation à voile et de la mer, ce Cours est le fruit de l’enseignement tel qu’il se pratique aux Glénans : il s’appuie sur des méthodes fondées avant tout sur la pratique.
Ouvrage complet qui traite de tous les types d’embarcations, du stade débutant au niveau perfectionnement, il est le reflet, au fil des éditions successives, de l’expérience sans cesse enrichie des moniteurs et chefs de bord des Glénans.

Les nouveautés de la 8ème édition

Une iconographie entièrement renouvelée, un nouveau chapitre sur l’environnement marin, une mise à jour des textes, un lexique français anglais et la refonte intégrale du chapitre ‘météorologie et navigation’…

Informations techniques :
– 1072 pages en couleur
– 1500 dessins et photographies
– Format 15×23 cm
– Relié, couverture souple plastifiée
– Prix adhérent : 45 € * (prix public : 59 €) * hors frais de livraison

 

• Les 4 voiliers mythiques qui ont démocratisé la pratique de la voile

Le Kirk, l’Arpège, l’Ecume de mer et Eloise II.

Source : https://uara.fr/4-voiliers-mythiques-dans-lhistoire-de-la-plaisance-en-france

• Navigation avant les GPS

Quelles étoiles pour la navigation astronomique ?

Le GPS facilite la navigation (en principe) mais à force de regarder les écrans, on ne lève plus la tête! Quoi de plus beaux que s’approcher des Canaries et découvrir un ciel étoilé sur une demi-sphère sans aucune lumière ?

La radiogoniométrie :
Saint Lys Radio … Saint Lys Radio s’est arrêté il y 20 ans en 2018

Toute l’histoire : http://amicalesaintlysradio.unblog.fr

LA PLAISANCE MODERNE

• Le trafic maritime mondial

Fini le temps où pendant une transat, on ne rencontrait que 1 ou 2 cargos et quelques pêcheurs près des côtes. Entre 1995 et 2015, le nombre de navires de plus de 300 tonnes brutes est passé de 36 250 à 50 400 unités (40%).  D’où l’utilité croissante de l’AIS.
12 / 02 / 2015   Par Christine Gilliet – Mots et Marées – Pollution sonore / Trafic maritime

« …Connaître et suivre cette évolution est un enjeu majeur pour s’occuper de la santé des océans et de ses écosystèmes. L’augmentation de l’émission de polluants va de pair avec cette croissance. Dans le monde, le trafic maritime a considérablement augmenté depuis le début des années 1990 et a connu une croissance sans précédent. C’est dans l’océan Indien que la plus forte hausse a été enregistrée: elle a dépassé les 300% en 20 ans. Dans l’Atlantique Nord, le Pacifique Nord et la Méditerranée, l’augmentation est estimée entre 100% et 200%.

Cette explosion du trafic maritime génère une importante pollution atmosphérique au-dessus de l’océan. La grande majorité des navires utilisent encore des combustibles lourds très polluants. Ils émettent du dioxyde d’azote (NO2), un gaz généré par les moteurs à diesel (ou gazole), et du dioxyde de soufre (SO2) dû à la combustion de ce carburant de médiocre qualité. Ces polluants contribuent, notamment avec le CO2 (dioxyde de carbone ou gaz carbonique), à l’acidification des eaux des océans qui touche l’ensemble de la chaîne alimentaire. Le NO2 a augmenté de 50% entre 1997 et 2010 sur une des routes les plus fréquentées du monde, entre le Sri Lanka, Sumatra et la Chine…. »

• Les risques de Collision

Source : https://uara.fr/uara18_les-risques-de-collision

La législation pour la plaisance

Le pavillon d’un bateau de Plaisance:

Le terme pavillon a deux sens :
Le premier matériel, il s’agit du drapeau du pays porté à l’arrière du navire ;
Le second juridique ; il désigne la nationalité de rattachement du bateau, celui où il est immatriculé et dont il relève notamment en haute mer.

Responsabilité et Assurances

Vous embarquez avec famille / amis pour une sortie en voilier.

Quelle est votre responsabilité?
– Responsabilité civile du Chef de Bord
– Changement d’équipier à l’étranger

• Quelques règles à connaître

Charter ou pas ?
Clearance & liste d’équipage
CROSS & Avis de départ
Remorquage et appel à l’aide
Fortune de mer

Les espaces maritimes : ZEE & autres

 


Lorsque vous naviguez, vous êtes susceptibles d’être contrôlé par une vedette des douanes, de la gendarmerie, des affaires maritimes, de la marine nationale selon l’espace maritime dans lequel vous êtes et de l’autorité qui le contrôle.

Il est ainsi possible de classer synthétiquement ces espaces.

EI : Eaux Intérieures
MT : Mer Territoriale sont des espaces maritimes sous souveraineté de l’Etat côtier.
ZC : Zone Contigüe
ZEE : Zone Economique Exclusive (les 200 milles marins)
PC : Plateau Continental son les espaces maritimes où l’Etat côtier exerce seulement des compétences finalisées.

La possession des espaces maritimes est un enjeu majeur entre Etats

MT : Sur 12 milles marins depuis la côte (1 mille = 1 852 mètres), les États sont pleinement souverains sur les espaces maritimes.
ZEE : Zone économique exclusive. L’État en question peut y exploiter les ressources maritimes, mais doit garantir la libre circulation des navires originaires des autres États.
HM , ZIFM : Haute Mer et Zone Internationale des Fonds Marins sont les espaces maritimes internationaux où, hélas, presque tout est permis.

PÊLE-MÊLE

 

• Le convoyage coopératif

Pour élargir son champ de navigation, pour avoir plus de temps pour visiter une région, pour parer à un contre-temps, faire convoyer son bateau peut-être LA SOLUTION. Beaucoup hésitent, craignant des complications.

Pourtant trouver un équipage pour convoyer Motchka de BREST à KINSALE en Irlande, nous a permis de visiter tranquillement la côte Sud et Ouest jusqu’à Kirlrush. Un changement d’équipage à permis le retour à La Roche Bernard (avec un force 8 inattendu pendant la traversée !). Pareil pour la Galice…

Voilà un petit guide pour expliquer les accord pour éviter les problèmes d’un convoyage non-professionnel :  Le convoyage coopératif

 

• Le monde des lagunes

• Anecdotes

L’archipel des Tuvalu

bientôt un état factice ?

Le Point NEMO

Par sa situation géographique, le « pôle maritime d’inaccessibilité », éloigné de toute vie humaine et des terres émergées, porte bien son nom de point Nemo. En latin, le mot nemo signifie « personne ». Pour se représenter l’immensité de la zone, il faut comprendre que, depuis le Point Nemo, il n’y a aucune terre à 2 700 kilomètres à la ronde. L’île Ducie dans l’archipel des Pitcairn (direction nord), celle de Motu Nui, voisine de l’île de Pâques, direction nord-ouest et l’île Maher, en Antarctique, au sud sont les territoires les plus proches. À l’ouest, on doit naviguer jusqu’à l’île Chatham, en Nouvelle-Zélande, ou jusqu’au Chili, à l’est pour trouver âme qui vive.

Pourquoi le lapin est-il interdit sur les bateaux ?

L’on mange fort bien, à bord des bateaux, mais ne comptez pas sur les marins pour vous servir un lapin.
Il fut un temps où des lapins vivants étaient embarqués pour constituer des vivres frais et lutter ainsi contre le scorbut. Ne croyez pas qu’ils mourraient de faim s’ils s’échappaient ! Ils proliféraient au contraire car ils trouvaient alors en abondance du chanvre et de l’étoupe à ronger pour se nourrir… c’est à dire la matière même des cordages et de ce qui sert à empêcher les infiltrations d’eau entre les membrures de la coque… Sur les longues traversées, la structure du navire était donc mise en danger, à la merci du lapin et de ses rejetons : de nombreux naufrages totalement inattendus leur sont attribués.
Aujourd’hui, le polypropylène a succédé au chanvre et l’étoupe ne se ronge plus, mais l’animal est toujours proscrit sur les bâtiments modernes, par superstition. Les marins nomment ce mammifère « la bête aux grandes oreilles » pour ne pas prononcer son nom, qui porte encore malheur.